23 janv. 2008

Vientiane, Laos

Salut,

Un message pour donner des nouvelles à ceux qui s'impatientent. J'ai donc bien quitté Lhassa comme c'était prévu le 12 Janvier et fait un bon bout de route depuis pour redescendre jusqu'au Laos, 8 jours à alterner bus et trains, c'est un peu trop, mais ça m'a au moins permis de lire tous les bouquins que je transportais avec moi depuis le début du voyage sans avoir encore pris le temps de les ouvrir. C'est qu'on a un emploi du temps chargé en voyage, y a les restos, les parties de cartes, les balades, les grasses matinées. C'est contraignant! pas de temps libre pour bouquiner!

Brève pause dans le Sichuan à Chengdu avec Jenni, pour me remettre des 48h de trains en hard-seat depuis le Tibet. Rapide visite aux pandas, sur lesquels on ne m'a pas laisse tirer, comment ça c'est pas un safari? j'ai payé le ticket pourtant! Après Chengdu traversée fulgurante du Yunan (une petite soixante d'heure, une broutille...) pour après être passé par Kunming, JingHong et Mengla traverser la frontière à Mohan et gagner le Laos. Les températures sont remontées à mesure que je me dirigeais vers le sud et j'ai finalement abandonné avec plaisir manteau, gants, bonnet, sous-pull, collants, et écharpe pour un tee-shirt et une paire de tongues! Ça fait du bien.

Au hasard de la rue principale d'un bled à proximité de la frontière chinoise je suis tombé sur Matt, que j'avais connu il y a trois semaines au Tibet. Devant passer une nuit dans le village avant de pouvoir attraper un bus pour la capitale on a donc repris, le temps d'une soirée, nos habitudes de Lhasa, avec quelques partie d'un jeu chinois autour d'un bon repas, bien sur terminé par quelques desserts, comme dans nos soirées au Tangyelink, dont les pâtisseries passaient à moitié prix dès 21h et où l'on restait jusqu'à la fermeture à enchainer cheese-cakes, brownies ou la fameuse tarte aux pommes et aux raisins parfumée à la cannelle (j'imagine qu'on ne doit pas comprendre, en lisant le blog, cette fixation sur la nourriture, mais à ma décharge je dirais que d'une je suis français, et j'ai pu le remarquer ça occupe beaucoup plus de nos conversations que pour les autres nationalités. Enfin il faut expliquer que lorsqu'on passe longtemps loin de chez soi, à plus forte raison dans des pays à la gastronomie aussi extrême que le Kirghizistan, on commence à penser aux repas bien plus souvent qu'en temps normal).

Voila pour la partie voyage et me voila maintenant installé à Vientiane, pour un bon moment, le temps du stage d'Hélène terminant fin juin. On loge pour le moment dans une charmante villa prêtée gracieusement par Aline, une prof de français rentrée un mois en hexagone. Ensuite il nous faudra louer notre propre maison mais ça ne devrai pas être dur, on en trouve de jolies sur la capitale pour seulement 170 euros par mois, on pensais à une collocation mais à ce prix la on a finalement décidé d'en avoir une juste pour nous.





Niveau installation je viens également de me trouver un club de boxe thai, ça me tentais bien après avoir fait un peu de française à la fac, je commencerai donc la semaine prochaine, et depuis mardi dernier je prend aussi des cours de Lao au centre de langues. Une formation de 50h au bout de laquelle je devrait logiquement être en mesure de parler corectement, les anciens élèves que j'ai rencontré pouvaient maintenant communiquer sans difficulté avec les gens dans la rue, il me tarde, ça me donnera une autre vision du pays qu'avec l'anglais ou le français, spécialement quand j'irais me perdre dans les campagnes avec la moto qu'il me reste à acheter. J'en loue une depuis 7 jours, et je commence maintenant à bien connaître la ville à force d'en arpenter les rues sur ma Honda. Vientiane est ridiculement petite pour une capitale mais ce n'est pas pour me déplaire, n'appréciant pas vraiment l'ambiance des énormes villes bruyantes et polluées. Il ne me reste donc plus grand chose à régler: trouver et acheter une moto, ainsi qu'une basse et une guitare pour pratiquer un peu, peut être aussi m'inscrire dans une école de musique. Je ne pensais pas travailler en venant ici mais au bout de seulement deux jours on m'avais déjà parlé de plusieurs postes dans le domaine de l'informatique. Le pays manquant de formations dans ce secteur il y a une grosse pénurie de personnel qualifié et on trouve donc en tant qu'étranger un poste assez facilement. Je vais y réfléchir ça fera peut être pas mal sur le CV à la place d' "année sabbatique", et un peu d'argent serait aussi bienvenue mon budget étant plutôt serré...

Une mauvaise nouvelle pour finir, catastrophe qui m'a laisse abattu pour une semaine et que j'essaye d'oublier pour ne pas m'énerver, mon disque dur avec toutes mes photos a cramé au Tibet la veille de mon repart pour Chengdu. Problème matériel du disque donc difficilement récupérable. Comme seule sauvegarde un autre disque dur qui avait lui aussi des problèmes et que j'avais renvoyé en France depuis Kashgar, si je peut récupérer celui la je devrai avoir les photos des 2/3 premiers mois, en revanche toutes celles sur la chine et le Tibet ne sont que sur le disque cramé, et donc probablement impossible à sauver, j'ai bien fait quelques essais avec des logiciels genre File Recovery et autres, mais c'est adapté en cas de suppression accidentelle, ou de formatage, ça va pas beaucoup aider avec les secteurs défectueux... (Yann m'a branché sur le site de boites pro faisant ce boulot et travaillant physiquement avec le disque, ce que je ne peut faire, mais les tarifs vont entre 600 et 2000 euros, si quelqu'un veut lancer une collecte...)

1 commentaires:

Anonyme a dit…

Tu ne t'es donc pas mis à la méditation au Tibet? Ca t'aurait aidé quand ton disque a cramé... Non, je plaisante, mais c'est sur des choses matérielles qu'il faut commencer l'acceptation de ce qui est, et non ce qui devrait être. A côté de la boxe, de la musique et de l'informatique, pourquoi pas un bol de bouddhisme ? Mais de quoi elle se mêle, celle-là ? Et en plus, je ne la connais même pas ! Bon, Adrien, tes photos, tu les as dans ton coeur et ça, rien ni personne ne pourra les abimer.
Un gros bisou à Hélène et merci de nous faire rêver en mots.
Fr (mère d'Alice)