On me réclame des news et l'update du blog, alors au boulot, voila des nouvelles fraîches du Xinjiang! Toujours aussi paresseux je vais essayer de bien résumer, d'autant qu'il commence à se faire tard, 2h30 du mat heure locale, 4h30 en heure officielle de Bejing...
Après la surprise de la gigantesque et moderne Kashgar à notre arrivée, on a finalement découvert au hasard des promenades les quartiers de la vielle ville, où artisans, forgerons, tailleurs travaillent dans des échoppes donnant sur la rue. Elles sont organisées par corps de métier, une pour le travail du bois, une autre pour le métal, ou pour les cordonniers, ou encore les armuriers fabriquant les fameux couteaux uygurs dont j'ai acheté deux exemplaires, finalement obtenus a 20 yuans après une demi heure de difficiles négociations en russe avec un tadjik traduisant en chinois.
Au Seman Hotel on a fait la connaissance de quelques autres voyageurs, des japonais, deux australiens, Claude, cycliste suisse déjà croise le mois dernier au Kirgistan, Hugo un péruvien que je dois normalement rejoindre dans une semaine au Tibet, et Regis et Pauline un couple de Grenoblois. Regis a fait ses études d'info dans la même fac que moi. Le monde est petit.
Avec eux et les deux australiens ont est parti passer deux jours au lac de KaraKul, près de la frontière tadjike, à 4000m d'altitude. Arrivé par le bus en route pour le Pakistan on s'est trouvé une famille pour nous héberger dans le village, et on a pu louer le lendemain 5 motos à des gars du coin pour une super chevauchée dans les montagnes jusqu'au pied du pic Mustak Ata, culminant à 7500. Adieux autour d'un cairn avec Leight et Tilley, partant pour le Pakistan, et escalade pendant une heure vers le base-camp avant de renfourcher les motos et redescendre. Après 5h de pistes accidentes, à 20 mètres de l'arrivée Regis et Pauline ont chuté d'un pont en bois ayant négocié le passage trop lentement. Il n'était heureusement qu'à 2m du sol, et la moto ne leur est pas tombée dessus. Un peu de casse, mais pas de blessés, juste un coup sur la cuisse pour notre biker frenchie, ça va mieux Regis? ;)
Lac KaraKul
Bikers Crew
Montagnes (si,si...)
D'autres...
Votre serviteur
Grand Mère de KaraKul
Coup de froid dans les montagnes, ont s'est tous pris un bon mal de gorge pendant quelques jours au retour, et on a donc repoussé le départ le temps de se rétablir, occupant nos journées dans les petits restos chinois, internet cafés, et clubs de billard. C'est finalement mercredi qu'on a attrapé un sleeper bus pour Hotan, dure route de 15h dans un car plus qu'inconfortable. Ça pue, ça tousse partout, ça secoue, c'est sale, hardcore traveling... Piaule minable à Hotan, où épuisé du trajet on se contentera d'une sommaire visite du centre. Un supposé village de plus a la lisière du désert qui s'avère une immense ville chinoise remplies de centres commerciaux le long d'immenses boulevards à 4 voies.
Rude trajet de plus pour rejoindre Kuche. On avait d'abord suivi la route de la soie méridionale, au sud du désert du Taklamakan, et on a maintenant traversé pour la variante nord, en le franchissant en plein centre, dunes et sable à perte de vue, classique pour un désert mais sympa.
Bien éprouvé par ces deux trajets pendant lesquels ont a parcouru près de 1500km en 3 jours on avait besoin de récupérer, d'une bonne douche chaude, de draps propres, et on a donc tablé dans la catégorie supérieure pour la chambre d'hôtel. Jusqu'à maintenant le maximum qu'on ai payé était 2,5 euros, cette fois ont a mis 6 euros. Une fortune! :) On ne l'a pas regretté. Serviettes de bain sentant bon la lessive, petits coffrets avec brosse à dent, dentifrice, peigne et savon, chauffage actif toute la journée, variateur de lumière, baignoire, eau chaude, mobilier (toutes ces choses qui doivent vous paraîtrent naturelles si vous êtes habitués à des hôtels de catégorie normale, mais fantastiques pour les pauvres backpackers que nous sommes, familiers des établissements les plus miteux qui soient...). Je continue mon inventaire des petits détails qui apportent tant de joie après plusieurs mois de confort minimal: draps propres, poubelle, cendrier (c'est mieux que par terre), bouilloire, tasses et sachets de thé, téléphone, télévision 70m (avec télécommande! pas besoin de se lever), et must suprême: ordinateur personnel dans la chambre avec connexion illimitée, depuis lequel je tape ces lignes. Mes amis, c'est la grande vie!
J'ai finalement réussi à raconter un peu plus que je me sentais capable, il est maintenant 5h moins 10, demain un nouveau trajet de 16h nous attend, en train cette fois, mais hard seat, plus de couchettes disponibles, ça promet! Il est temps de se mettre au lit, bonne nuit.
Marché de Kashgar
Pigments de peinture
Ruelle de la vielle ville
Pool club
Sunday Bazaar
3 commentaires:
Un blog extraordinaire ... des photos d'une beauté exceptionnelle qui appelle au voyage ! Bonne continuation. Un francais qui compte suivre vos aventures :)
adrien, enfoire, tu m'as balance pour la chute en moto !
ca pouvait rester entre nous ;)
bon, avance bien l'ami, et sache que ton dico russe me sert tous les jours au moins 20 fois, j'apprends et essaye de me faire comprendre.
a tres vite a Gre !
Je suis fan de tes photos, elles sont douces, profondes et font chaud à l'âme.
Merci de ce doux partage.
The sister's zejohn
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